Posté le 27 juillet 2013 | Catégorie: Matos .
L’e-bike le plus léger du monde pèse 7,66 kg, c’est un VTT suisse en carbone avec fourche rigide, qui se nome Volta Montanara.
On doit cette réalisation au zurichois Jean-Pierre Schiltknecht (74 ans), ingénieur électrique retraité et biker dans l’âme depuis les débuts du VTT, habitué du Guiness book of records, qui a utilisé comme base un Scott Scale Carbone, pour y greffer dessus son propre moteur central, sa propre batterie (240 Wh) et sa propre électronique, ainsi que les composants les plus légers (pédalier Clavicula, transmission Shimano XTR, freins à disque Formula R1 Racing, fourche carbone, roues et selle Tune, cintre Schmolke, pneus Maxxlite 285). Dans les années 80 et 90 il a construit des avions télécommandés avec ses propres moteurs électriques. Il possède plusieurs titres de champion d’Europe et des Etats Unis des vols les plus longs. Il fit sa première entrée au Guinness Book avec un modèle de 2m d’envergure de 800g utilisant l’énergie solaire, avec un vol de 10h43’51 ». En 1995 il fit le VTT le plus léger (5,855 kg) en titane, sa deuxième entrée au Guinness Book, puis une troisième en 98 avec le vélo électrique le plus léger (9,74 kg) sur base de son cadre titane. A l’époque son moteur suivait le principe du Solex, avec galet prenant sur le pneu arrière, mais peu pratique en VTT. Ensuite, l’avènement des moteurs électriques dans la roue arrière ne lui a pas plu, le rythme lent de rotation des moyeux manquait pour lui d’efficacité et leur poids trop important. Un tel moteur doit avoir une vitesse de rotation de 3:1, grosse consommatrice d’énergie en montée. C’est pourquoi il a opté pour le moteur central, le pilote pouvant y ajouter sa propre puissance. Son moteur est optimisé pour un rythme de pédalage de 70 tours/minute. Son plus gros challenge fut cette fois d’adapter le couple du moteur au cadre ultra léger du Scale. La puissance du moteur varie de 250 à 400 watts, appliquée directement à un plateau spécifique placé le plus à droite. A sa gauche, il y a deux plateaux commandés par un dérailleur avant, qui se combinent aux 10 pignons à l’arrière. Il n’y a pas ici de capteur de rotation, ni de force pour faire démarrer le moteur, mais une poignée tournante qui augmente également sa puissance. Cette poignée est habilement cachée dans une sonnette, sur laquelle des leds rouge et jaune renseignent de la consommation électrique et de la puissance restante. Plutôt que d’acheter une batterie en Asie, il a préféré souder lui-même les éléments Lithium Ion. Lorsqu’il utilise son modèle de 800 Wh, le poids du vélo monte à 9,9 kg. Malgré son âge, sa constitution de marathonien lui a permis de faire un trip d’une journée dans les Diablerets (Valais) de 180 km et 4000 m de dénivelée positive. La batterie de 240Wh suffirait pour parcourir 50 km et 1200 m de dénivelé. La légèreté de l’engin lui permet facilement le portage sur les barrières anti vaches par exemple.
Malheureusement ce VTT est un prototype unique, vous ne le trouverez pas en magasin et sa réalisation aurait coûté 15.000$. Snif!
Source: Neue Zurcher Zeitung (New Zurich Newspaper)
Crédit photo: Martin Platter