17,00 kg – 3.499€ • Moteur: Specialized SL 1.1 • Batterie: 320 Wh
C’est toujours excitant d’essayer un nouveau moteur. C’est encore plus le cas pour une marque prestigieuse comme Specialized.
Le moteur Specialized SL 1.1 est apparu en 2019 sur le modèle de route Creo SL. L’idée est de proposer une solution légère comme celle de Fazua ou Mahle, à savoir, un moteur léger moins puissant, associé à une batterie de capacité réduite. Le vélo plus léger roule alors facilement au-delà des 25 km/h et n’utilise que très peu le moteur. Ce n’est qu’en montée qu’il apporte une aide, raison pour laquelle on ne parle plus en autonomie en kilomètres, mais en dénivelés positifs.
Le moteur ne pèse que 1,95kg et a été développé par Specialized. Il ne ressemble à aucune autre moteur. Il se murmure que ce serait un moteur Mahle (Ebikemotion) pour lequel Specialized a une exclusivité de deux ans qui va bientôt expirer.
Le moteur est ensuite apparu sur le modèle VTT Turbo Levo SL et dernièrement sur le Vado SL. Les trois plateformes disposent du même moteur. Maintenant, la famille Como SL adopte aussi ce moteur. Deux modèles équipés de garde-boue et deux nus sont proposés.
La batterie a une capacité de 320 Wh et est intégrée dans le tube diagonal. Il n’est pas possible de l’enlever sans démonter le moteur. Il est possible d’adjoindre une batterie supplémentaire de 160 Wh qui prend la forme d’un bidon et se connecte dans la prise du chargeur. Cette deuxième batterie a pour effet de recharger la batterie principale.Son coût est de 369,90€ plus 29,90€ pour le câble.
La différence avec d’autres moteurs est que le SL 1.1 plafonne à 240 watts alors que les autres moteurs peuvent aller souvent jusque 500 watts, même si leur puissance moyenne est de 250 watts. Un tel moteur amplifie généralement 4 fois la puissance de votre pédalage alors que le SL 1.1 ne l’amplifie que deux fois. Le couple maximum est de 35 Nm.
Le vélo est livré sans écran de contrôle, car le contrôleur sur le tube supérieur (TCU) permet la mise en marche et indique l’état de charge de la batterie de même que le mode d’assistance. Une commande déportée permet de naviguer dans les modes. C’est largement suffisant comme information.
Sachez que Specialized commercialise un écran qui communique avec le système au prix de 89,90€.
Vous pouvez aussi utiliser votre smartphone après avoir téléchargé l’application MissionControl et vous avez un bel écran avec toutes les infos nécessaires de même qu’un GPS.
L’application permet de paramétrer les niveaux d’assistance sans dépasser les 100%. Le mode turbo est en 100% Assistance en puissance, qui est la réactivité au coup de pédales
Sport en 60-60 et Eco en 35-35. C’est un réglage d’usine que l’on peut modifier. C’est utile d’augmenter le mode Eco sinon, il est trop faible et on ne l’utilise jamais.
Le vélo est léger, tout juste 17 kg. La différence est notable avec les E-Bikes classiques et leur grosse batterie.
On est ici clairement dans un segment sportif. La position est plus en arrière pour plus d’efficacité du pédalage.
La fiche technique annonce immédiatement la couleur avec un couple réduit pour le moteur.
Deux conséquences, il est relativement faible et carrément faiblard dans les modes Sport et Eco qu’il vaut mieux remonter à l’aide de l’application.
La faiblesse se ressent dans la reprise d’accélération. En faux plats montants, le 25km/h est rapidement atteint et facilement maintenu. Dans le plus pentu, le moteur peine plus et vous dépendez plus de votre propre puissance musculaire.
L’assistance est bonne en général. Elle est agréable et discrète avec un ronronnement du moteur qui est trop bruyante au regard de sa puissance. Côté autonomie, Specialized vante 130 km. Nous avons testé le vélo en usage intensif dans des conditions proches du 0°, avec du vent et du dénivelé. En utilisant, le mode Turbo en permanence, nous avons parcouru 50 km. Dans de meilleurs conditions climatique, un cycliste pourra atteindre effectivement les 100 km car nous avons aussi atteint les 80 km dans des mauvaises conditions.
Cette famille SL s’adresse clairement à un public plus sportif qui cherche une assistance réduite qui lui vient en aide juste quand c’est nécessaire. Pour cette raison, il peut séduire de nombreux cyclistes qui hésitent ou rechignent à passer à l’électrique.
Publié le 12 avril 2021